1. |
Européen
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Je suis un enfant de la ZEP, fils du cosmopolitanisme
Ado dépressif d’Erasmus je vais t’expliquer le concept
Le métissage est mon esquisse les accents sont mes épices
Choisis ta langue ma belle l’important c’est qu’on s’roule des pelles
Choisis tes mots mon ami et si tu veux j’t’embrasse aussi
Je ne fais pas de différences, ne tire pas ta révérence
Parce que je suis européen j’en suis pas fier mais j’y peux rien
Trop de tu l’auras alors tiens j’veux détruire les murs de Berlin
Je suis européen plus ou moins et c’est la même loose en anglais
Euro pain today I’ll do my own way
J’me sens stupide et contagieux maint’nant qu’on est là distrayez-nous
Donnez-nous du pain et des jeux du vin et la peur de nous
Ils ont bon dos les musulmans ils sont beaux nos foutus ministres
Racistes de gauche à droite choisis ton camp sale temps pour les idéalistes
Fatal fracas France haine fascistes
La finance gave l’Europe au parlement mais nos nationalistes y squattent les bancs pourtant, bizarre nan ?
Pas le choix je suis européen mieux vaut en rire car c’est acquis
Trop de paroles trop de parti pose les barricades à Paris
Je suis européen les amis ça vous la coupe mais vous aussi
Ich denke dass gefärlich richtig ist, bruder Ich brauche dich
Allo cavalier ici Gobelune on est dominé par les tunes
On est géré comme du bétail ils ont l’étable on a la paille
allo Erasme ici personne c’est la guerre des nerfs aux frontières
la spéculation déraisonne les évadés fiscaux prospèrent
eh toi vieux continent peureux t’as peur des étrangers sérieux ?
As-tu oublié que ton histoire se décline en flux migratoire
Eh toi veux continent mesquin tu t’habilles en peau de chagrin
Toi qui a dépecé l’Afrique tu caches ton fric dans des coins chics
Est-ce que vraiment ce continent nous vend une arnaque historique ? Question rhétorique !
L’histoire c’est qu’Je suis européen et les indignés se dérident
Trop d’arrogance dans le gratin battons les pavés à Madrid
je suis européen je sers les poings nuit debout vers d’autres matins
Soy indignado depie Il est des rage que rien n’éteint
Je suis européen bonhomme citoyen du monde c’est tout comme
Et leurs agences de notations offrons-les en patûres à Rome
J’les vois bien là dans l’arène à regretter les triple A
Ils ont générer tant de haine ciao la dolce vita (Mamma Mia)
C’est pas tout je suis européen si on s’la jouait comme à Dublin
Ils paraissent géants ces voyous mais nous sommes à genou levons-nous
Soyons dignes de La Boétie sus à la world company
Hors du marasme et de l’apathie tout est à faire rien n’est écrit
L’europe des peuples qu’on délaisse est celle des patrons qui s’engraissent
L’europe aux frontières fermées pourtant si ouverte au marché
Des régressions et des regrets dans un système dérégulé
Qui s’engraisse sur le dos de la Grèce quand les grossiers financiers sont graciés
Tu es l’europe dans le dédale tu es la peine des capitales
Tu es la peur des gens perdus tu fais la honte des gens déçus
Je suis en quête et j’ai la dalle de bouffer ce système obsolète
Nous vivons dans un scandale ô mon Europe es-tu prête ?
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2. |
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Monté le sale coup, monté la pièce passé des légos aux logos
C’est une révolution sans barricade celle de la passade belle mascarade
Vanté la nouveauté usité l’usine à flatter l’égo
Posséder un smart phone ne fait pas de toi une smart conne
L’hystérie quant à lui se rit de ta liberté chérie, il te vend le dernier cri
En attendant le prochain
Informe difforme tu déformes ta formation c’est la com’
Grand patron petit esprit tu rempli du cerveau conquis et vante tes profits
Le temps médiatique c’est ton placement pratique pur politesse pour politique
L’opium du peuple ne se prie plus il se consomme en somme il est partout diffus
Qu’on soit Charlie ou pas on se perd en chemin lorsque l’on règle son pas
Sur le media du prochain
Nous mignons petits millions nous participons à créer nos soit disant besoins et envies
Toi tu l’as celui-là et moi je n’ai pas ça suis-je alors démuni ?
Paupérisation psychologique éthique en toc à sec à sac la belle époque opaque
L’épique technique d’attaque de la marque s’applique c’est l’estoc sans réplique
C’est magique lorsqu’on vous la matraque
C’est elle qui est tatouée sous les fronts populaires
Et chaque pensée est délétère, l’histoire nous est conté à l’envers
Modelée pour satisfaire, satisfaire le prochain
Grand homme consomme en toute allégresse son infâme prouesse
Harcèlement sur hôtesse pour son altesse en vue d’une énième possession de fesse
Spécule funambule éjacule ton dernier conciliabule
Tu progresses ton monde recule et dans le vestibule qui s’engraisse ?
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3. |
Tu vaux mieux que ça
02:47
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Refrain :
Ne te laisse jamais employer utiliser jeter
Tu vaux mieux qu’ça tu sais
Ne te lasse jamais de t’indigner toi qui es libre de penser
Prend la plume prend l’épée
Tu es un offreur de travail il te nomme demandeur d’emploi
Ils te le font croire vaille que vaille ta volonté ploie sous leur poids
Il y a mépris il y a maldonne dans leurs manches les as et les rois
Toujours un joker à la bonne carte pour ces gens là
(Refrain)
Tu es une offreuse de travail il te nomme demandeuse d’emploi
Tu écris tu peins tu sculpte tu tailles pour eux tu glande au RSA
Tu crées de la richesse humaine mais tu es une dépense évitable
Mais tu n’es pas un valet tu es une reine force-les à jouer carte sur table
(Refrain)
Tu es un offreur de travail il te nomme demandeur d’emploi
Tu as le coeur sur la paille devant l’injustice de leur loi
Si tu es seul et au tapis ces grands hommes te pointent du doigt
Avec nos mises réunies se coucheront ils pour une fois ?
(Refrain)
Tu es une offreuse de travail il te nomme demandeuse d’emploi
C’est la déveine que tu te taille la coupe est pleine et vole en éclat
Envois-les valser ces faux-jetons relève la tête ne baisse plus les bras
La bêtise c’est pour les cons montre-leur qu’on vaut mieux qu’ça !
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4. |
Départs en parts
03:46
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Le départ qui sépare étendard de corsaire les brancards se resserent
Tous les soirs je ressasse les espoirs de franchir ces remparts
Qui se dressent de part en part ici et là-bas ici et là-bas
Dans la cale entassé sans escale dans l’excès ne pas se dégonfler pneumatique le bât blesse en bateau en radeau de la méduse bâtard
Dans les cris dans les pleurs, dans la faim dans la soif sans feux et sans phares
Cramponné follement au train d’atterrissage je suis sage je suis sage
Mais suis-je encore vivant
J’escalade ce mur, je m’exile à la nage
Je creuse la terre calciné je troque une énième cage
Mais qui sont les pirates qui sont les hommes de lois ?
Que sont les forces de l’ordre, où est passé ma foi ?
Perdu ou bien patraque sous les coups de matraque
Est-ce mon pays qui craque ou cet os dans mon bras
J’ai plein de beaux projets sur cette terre pleine d’attraits
Je sais la liberté je rêve d’être enchanté
Mais je suis enchainé mais je suis assiégé
O combien étranger ô combien en danger
J’ai perdu mes bagages un poids en moins dit l’adage
Mais l’idylle n’a pas d’âge l’idéal n’est pas loin il me tient en son sein
De cellules en grillages barbelés et serrures
Et toujours ces murs, et toujours ces murs
Je ne suis pas terroriste je ne suis pas une ordure
Je ne suis pas un déchet je ne suis pas à jeter
J’avais juste pour dessein de vivre, de vivre bien
J’avais juste en dessein de vivre de vivre bien
Alors sans y penser je me suis déporter
Alors sans y penser ils ont fermés à clé…
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5. |
Mon abstention
03:10
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Pris en flagrant délit toute la panoplie y passe
Ô comme la mémoire fuit le fil des médias de masse
Si le cynisme suffit dans un clignement complice
A détruire sans un bruit les acquis sociaux propices
Oui mais ces acquis-là appelons-les donc archaïsme
Qui dans cette foule bêta en saisira le séisme
Si ça ne suffit pas usons de violence légitime
Lacrymo et 49.3 ça leur fera au moins une rime
Qui sont ces gens debout là disons des fous et des sans emplois
Où vont ses caméras soutenir le fait du roi
Riposte de police le pouvoir et ses abysses
Pris, reçu 10 sur 10 les matraques de la matrice
Pli ça n’en fait plus un, tordu comme est la république
Cri, mais fais-ça en silence, les censeurs sont sensibles aux critiques
Qui soutient mordicus que domine les démocrates
Quand sans même un lapsus l’oligarchie signe un pacte
Quand viendra l’élection, qu’ils nous appelleront à la raison
Celle du plus riche à million je resterai à la maison
J’y croyais dur comme fer, maintenant j’en ai pris du plomb
Ci-gît ma croyance amère, ce pourquoi mon abstention.
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6. |
La valeur des pions
03:13
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L’appétit d’une grande surface, engloutissant le monde glouton
Agglutiné, léchant les glaces, abrutissant le monde mouton
Bloqué dans l’uniforme grimace celle de la consommation
Quand le beau monde se prélasse le peuple collectionne les bons
Et de là-haut sur leurs terrasses ils lancent des graines aux pigeons
Sans que rien ne les terrassent du pains aux canards moribonds
Même si le goût est dégueulasse toutes leurs épluchures aux cochons
Même si le goût est dégueulasse
Inclinons- nous devant l’audace de ceux qui pour te vendre un savon
Te le passe avec classe en t’montrant une paire de nichons
Que voulez-vous nous sommes la masse en bons citoyens nous consommons
Grapillons les miettes éparses éparpillées comme la raison
Et comme bien sur rien ne menace ce p’tit manège on tourne en rond
Comme les mauvais produits s’effacent derrière les sondages d’opinion
Nous ne sommes jamais plus loquaces que lorsque nous consommons
Laissant nos empreintes notre crasse sans y penser nous consummons
Et c’est notre bave, c’est notre trace de la mort au rat que nous laissons
Comme pour pisser sur les godasses de notre monde devenu abscons
Alors prenons de nos mains grasses notre pollution en dérision
On aura pas le temps de faire face bientôt notre vie sortira de ses gonds
Nos enfants prendront notre place… et peut-être qu’ils nous haïront
Il faudrait que quelque chose casse sur la chaîne de production
Que la foule se regarde en face zappant la chienne de télévision
Que l’aval de l’odeur se tracasse et fasse remonter en amont
Que la populace qui s’entasse comprenne la valeur des pions.
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7. |
Il était une autre fois
04:12
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C’était un autre chemin possible, un embranchement, une autre destination
Nous n’étions pas irréversibles, alors les besoins ne faisaient pas légions
C’était une autre voie distincte, un carrefour primordial où s’épelaient les étales
Nous n’étions pas sombres morfales alors la terre ne souffrait pas de l’empreinte
Refrain : Il était une autre fois, nous aurions dû
Il était une autre fois, nous aurions pu
C’était une piste éventuelle, quelques friches à froisser, quelques riches idées
Pour ne pas se brûler les ailes sur les fluctuations divagantes d’un marché
Il n’y avait pas de virtuel, rien de tronqué, pas de fonds spéculatifs
Il y avait juste la vie réelle, elle suivait son cours sans méandres trop hâtifs
Refrain
Il y avait tant de choix à faire et tant et tellement d’envies à satisfaire
Il y avait cette soif de pouvoir et tout autant d’épitaphes à pourvoir
Il y avait tant de mains tendues, des mains en poignées, des mains pour tenir bon
Pour finir au bal des pendus, quelle est cette main qui nous a tiré vers le fond.
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