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Latente

by Fabergo

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1.
Européen 04:06
Je suis un enfant de la ZEP, fils du cosmopolitanisme Ado dépressif d’Erasmus je vais t’expliquer le concept Le métissage est mon esquisse les accents sont mes épices Choisis ta langue ma belle l’important c’est qu’on s’roule des pelles Choisis tes mots mon ami et si tu veux j’t’embrasse aussi Je ne fais pas de différences, ne tire pas ta révérence Parce que je suis européen j’en suis pas fier mais j’y peux rien Trop de tu l’auras alors tiens j’veux détruire les murs de Berlin Je suis européen plus ou moins et c’est la même loose en anglais Euro pain today I’ll do my own way J’me sens stupide et contagieux maint’nant qu’on est là distrayez-nous Donnez-nous du pain et des jeux du vin et la peur de nous Ils ont bon dos les musulmans ils sont beaux nos foutus ministres Racistes de gauche à droite choisis ton camp sale temps pour les idéalistes Fatal fracas France haine fascistes La finance gave l’Europe au parlement mais nos nationalistes y squattent les bancs pourtant, bizarre nan ? Pas le choix je suis européen mieux vaut en rire car c’est acquis Trop de paroles trop de parti pose les barricades à Paris Je suis européen les amis ça vous la coupe mais vous aussi Ich denke dass gefärlich richtig ist, bruder Ich brauche dich Allo cavalier ici Gobelune on est dominé par les tunes On est géré comme du bétail ils ont l’étable on a la paille allo Erasme ici personne c’est la guerre des nerfs aux frontières la spéculation déraisonne les évadés fiscaux prospèrent eh toi vieux continent peureux t’as peur des étrangers sérieux ? As-tu oublié que ton histoire se décline en flux migratoire Eh toi veux continent mesquin tu t’habilles en peau de chagrin Toi qui a dépecé l’Afrique tu caches ton fric dans des coins chics Est-ce que vraiment ce continent nous vend une arnaque historique ? Question rhétorique ! L’histoire c’est qu’Je suis européen et les indignés se dérident Trop d’arrogance dans le gratin battons les pavés à Madrid je suis européen je sers les poings nuit debout vers d’autres matins Soy indignado depie Il est des rage que rien n’éteint Je suis européen bonhomme citoyen du monde c’est tout comme Et leurs agences de notations offrons-les en patûres à Rome J’les vois bien là dans l’arène à regretter les triple A Ils ont générer tant de haine ciao la dolce vita (Mamma Mia) C’est pas tout je suis européen si on s’la jouait comme à Dublin Ils paraissent géants ces voyous mais nous sommes à genou levons-nous Soyons dignes de La Boétie sus à la world company Hors du marasme et de l’apathie tout est à faire rien n’est écrit L’europe des peuples qu’on délaisse est celle des patrons qui s’engraissent L’europe aux frontières fermées pourtant si ouverte au marché Des régressions et des regrets dans un système dérégulé Qui s’engraisse sur le dos de la Grèce quand les grossiers financiers sont graciés Tu es l’europe dans le dédale tu es la peine des capitales Tu es la peur des gens perdus tu fais la honte des gens déçus Je suis en quête et j’ai la dalle de bouffer ce système obsolète Nous vivons dans un scandale ô mon Europe es-tu prête ?
2.
Monté le sale coup, monté la pièce passé des légos aux logos C’est une révolution sans barricade celle de la passade belle mascarade Vanté la nouveauté usité l’usine à flatter l’égo Posséder un smart phone ne fait pas de toi une smart conne L’hystérie quant à lui se rit de ta liberté chérie, il te vend le dernier cri En attendant le prochain Informe difforme tu déformes ta formation c’est la com’ Grand patron petit esprit tu rempli du cerveau conquis et vante tes profits Le temps médiatique c’est ton placement pratique pur politesse pour politique L’opium du peuple ne se prie plus il se consomme en somme il est partout diffus Qu’on soit Charlie ou pas on se perd en chemin lorsque l’on règle son pas Sur le media du prochain Nous mignons petits millions nous participons à créer nos soit disant besoins et envies Toi tu l’as celui-là et moi je n’ai pas ça suis-je alors démuni ? Paupérisation psychologique éthique en toc à sec à sac la belle époque opaque L’épique technique d’attaque de la marque s’applique c’est l’estoc sans réplique C’est magique lorsqu’on vous la matraque C’est elle qui est tatouée sous les fronts populaires Et chaque pensée est délétère, l’histoire nous est conté à l’envers Modelée pour satisfaire, satisfaire le prochain Grand homme consomme en toute allégresse son infâme prouesse Harcèlement sur hôtesse pour son altesse en vue d’une énième possession de fesse Spécule funambule éjacule ton dernier conciliabule Tu progresses ton monde recule et dans le vestibule qui s’engraisse ?
3.
Refrain : Ne te laisse jamais employer utiliser jeter Tu vaux mieux qu’ça tu sais Ne te lasse jamais de t’indigner toi qui es libre de penser Prend la plume prend l’épée Tu es un offreur de travail il te nomme demandeur d’emploi Ils te le font croire vaille que vaille ta volonté ploie sous leur poids Il y a mépris il y a maldonne dans leurs manches les as et les rois Toujours un joker à la bonne carte pour ces gens là (Refrain) Tu es une offreuse de travail il te nomme demandeuse d’emploi Tu écris tu peins tu sculpte tu tailles pour eux tu glande au RSA Tu crées de la richesse humaine mais tu es une dépense évitable Mais tu n’es pas un valet tu es une reine force-les à jouer carte sur table (Refrain) Tu es un offreur de travail il te nomme demandeur d’emploi Tu as le coeur sur la paille devant l’injustice de leur loi Si tu es seul et au tapis ces grands hommes te pointent du doigt Avec nos mises réunies se coucheront ils pour une fois ? (Refrain) Tu es une offreuse de travail il te nomme demandeuse d’emploi C’est la déveine que tu te taille la coupe est pleine et vole en éclat Envois-les valser ces faux-jetons relève la tête ne baisse plus les bras La bêtise c’est pour les cons montre-leur qu’on vaut mieux qu’ça !
4.
Le départ qui sépare étendard de corsaire les brancards se resserent Tous les soirs je ressasse les espoirs de franchir ces remparts Qui se dressent de part en part ici et là-bas ici et là-bas Dans la cale entassé sans escale dans l’excès ne pas se dégonfler pneumatique le bât blesse en bateau en radeau de la méduse bâtard Dans les cris dans les pleurs, dans la faim dans la soif sans feux et sans phares Cramponné follement au train d’atterrissage je suis sage je suis sage Mais suis-je encore vivant J’escalade ce mur, je m’exile à la nage Je creuse la terre calciné je troque une énième cage Mais qui sont les pirates qui sont les hommes de lois ? Que sont les forces de l’ordre, où est passé ma foi ? Perdu ou bien patraque sous les coups de matraque Est-ce mon pays qui craque ou cet os dans mon bras J’ai plein de beaux projets sur cette terre pleine d’attraits Je sais la liberté je rêve d’être enchanté Mais je suis enchainé mais je suis assiégé O combien étranger ô combien en danger J’ai perdu mes bagages un poids en moins dit l’adage Mais l’idylle n’a pas d’âge l’idéal n’est pas loin il me tient en son sein De cellules en grillages barbelés et serrures Et toujours ces murs, et toujours ces murs Je ne suis pas terroriste je ne suis pas une ordure Je ne suis pas un déchet je ne suis pas à jeter J’avais juste pour dessein de vivre, de vivre bien J’avais juste en dessein de vivre de vivre bien Alors sans y penser je me suis déporter Alors sans y penser ils ont fermés à clé…
5.
Pris en flagrant délit toute la panoplie y passe Ô comme la mémoire fuit le fil des médias de masse Si le cynisme suffit dans un clignement complice A détruire sans un bruit les acquis sociaux propices Oui mais ces acquis-là appelons-les donc archaïsme Qui dans cette foule bêta en saisira le séisme Si ça ne suffit pas usons de violence légitime Lacrymo et 49.3 ça leur fera au moins une rime Qui sont ces gens debout là disons des fous et des sans emplois Où vont ses caméras soutenir le fait du roi Riposte de police le pouvoir et ses abysses Pris, reçu 10 sur 10 les matraques de la matrice Pli ça n’en fait plus un, tordu comme est la république Cri, mais fais-ça en silence, les censeurs sont sensibles aux critiques Qui soutient mordicus que domine les démocrates Quand sans même un lapsus l’oligarchie signe un pacte Quand viendra l’élection, qu’ils nous appelleront à la raison Celle du plus riche à million je resterai à la maison J’y croyais dur comme fer, maintenant j’en ai pris du plomb Ci-gît ma croyance amère, ce pourquoi mon abstention.
6.
L’appétit d’une grande surface, engloutissant le monde glouton Agglutiné, léchant les glaces, abrutissant le monde mouton Bloqué dans l’uniforme grimace celle de la consommation Quand le beau monde se prélasse le peuple collectionne les bons Et de là-haut sur leurs terrasses ils lancent des graines aux pigeons Sans que rien ne les terrassent du pains aux canards moribonds Même si le goût est dégueulasse toutes leurs épluchures aux cochons Même si le goût est dégueulasse Inclinons- nous devant l’audace de ceux qui pour te vendre un savon Te le passe avec classe en t’montrant une paire de nichons Que voulez-vous nous sommes la masse en bons citoyens nous consommons Grapillons les miettes éparses éparpillées comme la raison Et comme bien sur rien ne menace ce p’tit manège on tourne en rond Comme les mauvais produits s’effacent derrière les sondages d’opinion Nous ne sommes jamais plus loquaces que lorsque nous consommons Laissant nos empreintes notre crasse sans y penser nous consummons Et c’est notre bave, c’est notre trace de la mort au rat que nous laissons Comme pour pisser sur les godasses de notre monde devenu abscons Alors prenons de nos mains grasses notre pollution en dérision On aura pas le temps de faire face bientôt notre vie sortira de ses gonds Nos enfants prendront notre place… et peut-être qu’ils nous haïront Il faudrait que quelque chose casse sur la chaîne de production Que la foule se regarde en face zappant la chienne de télévision Que l’aval de l’odeur se tracasse et fasse remonter en amont Que la populace qui s’entasse comprenne la valeur des pions.
7.
C’était un autre chemin possible, un embranchement, une autre destination Nous n’étions pas irréversibles, alors les besoins ne faisaient pas légions C’était une autre voie distincte, un carrefour primordial où s’épelaient les étales Nous n’étions pas sombres morfales alors la terre ne souffrait pas de l’empreinte Refrain : Il était une autre fois, nous aurions dû Il était une autre fois, nous aurions pu C’était une piste éventuelle, quelques friches à froisser, quelques riches idées Pour ne pas se brûler les ailes sur les fluctuations divagantes d’un marché Il n’y avait pas de virtuel, rien de tronqué, pas de fonds spéculatifs Il y avait juste la vie réelle, elle suivait son cours sans méandres trop hâtifs Refrain Il y avait tant de choix à faire et tant et tellement d’envies à satisfaire Il y avait cette soif de pouvoir et tout autant d’épitaphes à pourvoir Il y avait tant de mains tendues, des mains en poignées, des mains pour tenir bon Pour finir au bal des pendus, quelle est cette main qui nous a tiré vers le fond.

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released April 3, 2017

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